Absence de plaisir ou absence de désir ?
La première question qu'il faut se poser c'est celle-ci. Est-ce que notre « problème » c'est de ne pas arriver à grimper aux rideaux ou est-ce qu'on n'a tout simplement jamais envie de faire grincer le sommier ? Ce sont en effet deux choses différentes. Il arrive très fréquemment à de nombreuses femmes de ne pas parvenir à l'orgasme pendant un rapport sexuel.
Ce qui ne signifie pas qu'on n'y prenne pas de plaisir, tout simplement parce qu'on a malgré tout du désir pour notre partenaire, que ses caresses sont plaisantes et que la pénétration, même si elle ne nous emmène pas au paradis, ne nous fait pas mal pour autant.
Dans ce cas, on parle d'anorgasmie, pas de frigidité. Et souvent, si on est patiente et que chouchou aussi, on finit par y arriver, à cette fameuse petite mort. Il suffit de lâcher prise, de se laisser porter par notre désir, de se fabriquer des films excitants dans notre tête – non, penser à Jude Law pendant que chouchou lèche nos orteils n'est pas tromper.
Et un jour, alors qu'on n'y croyait plus, pof, orgasme. Par contre, si c'est l'envie qui a disparu ou qui n'a jamais été là, que ses caresses sont aussi désagréables que si ses mains étaient couvertes de sable, il faut peut-être se poser la question de l'amour qu'on porte à l'autre.
Ou bien parler à un spécialiste, psy ou sexologue, de cette réticence à faire l'amour, qui peut avoir des causes diverses et variées: traumatisme pendant l'enfance, dégoût de son propre corps, dépression, etc.
Le vaginisme, la cause principale des douleurs pendant l'amour
Le vaginisme se traduit par un resserrement des muscles de l’entrée du vagin, qui le transforme en forteresse plus imprenable que Guantanamo.
Si des malformations physiques peuvent expliquer ce phénomène, le vaginisme est beaucoup plus souvent la manifestation d'une peur de l’homme ou d'une angoisse de la pénétration. Pour en guérir, les thérapies comportementales marchent très bien, surtout si le partenaire participe.
On peut aussi avoir recours à la relaxation ainsi qu'aux lubrifiants qui facilitent la pénétration.
La pression de l'orgasme, ça n'aide pas à se lâcher
Ahhhh, l'orgasme.
Longtemps, la jouissance féminine, les hommes s'en fichaient comme des soldes ou du dernier vernis OPI. Et puis il y a eu la libération sexuelle, les années 70 où la règle c'était « je jouis donc je suis ».
Alors l'orgasme féminin est devenu une sorte de passage obligé, un examen devant être réussi à tous les coups. Grosse pression sur les épaules de nos chéris mais aussi sur les nôtres, étant donné que chouchou parfois ne fait pas dans la subtilité, nous bombardant de questions hyper culpabilisantes: « c'est à cause de moi ? » « elle est trop petite ? » « je n'ai pas tenu assez longtemps ? » et on en passe.
Alors si jamais vous avez un modèle comme celui-ci à la maison, première chose à faire: lui demander gentiment mais fermement ne nous lâcher le clito.
Parce que premièrement, il n'est pas tout seul dans l'histoire et donc pas seul responsable de votre jouissance et deuxièmement, l'orgasme c'est comme le sommeil. Il suffit d'y penser pour le perdre.
L'orgasme doit-il être vaginal pour être vrai ?
Autre grosse grosse pression pour les femmes aujourd'hui celle du fameux orgasme vaginal.
Comme si jouir grâce au clitoris, ça comptait pour du beurre.
Comme s'il y avait un orgasme du pauvre, celui du clito, et puis un orgasme noble, de femme épanouie et bonne au lit: l'orgasme vaginal.
Bon les filles. Soyons sérieuses cinq minutes.
Qu'est-ce que ça peut bien faire, d'où ça part, hein ? Ce qui compte, c'est de prendre son pied, non ?
D'autant que les scientifiques s'accordent quasiment tous à reconnaître qu'on n'en sait pas le dixième sur cet organe merveilleux qu'est le clitoris.
Ce dernier ne se résume pas à cette petite boutonnière au dessus du vagin. Il a des ramifications profondes et ce sont ces dernières qui peuvent nous faire croire à un orgasme vaginal. Parce que les parois du vagin, elles, ne sont pas sensibles et très peu innervées.
Bref, on arrête de se prendre la tête – façon de parler – avec ce satané point G et on exploite à fond le potentiel du point C. Comme Clitoris.
La masturbation, un bon moyen de vérifier nos sensations
Si on souffre d'anorgasmie ou de baisse du désir, un bon moyen de (re)lancer la machine, c'est de mettre en pratique cet adage selon lequel on n'est jamais si bien servie que par soi même. Autrement dit, on s'offre une petite séance de caresses intimes. Je vous conseille fortement de mettre un petit coup de crème orgasmique, vous allez voir, c'est magique !
Beaucoup de femmes n'assument encore pas tellement de se masturber, voire ne l'ont jamais fait. Pourtant, les sexologues sont tous d'accord: rien de tel pour réveiller un corps endormi que d'apprendre à le connaître. Vous saurez toujours mieux que le meilleur des amants ce qui « marche » chez vous et fait monter le désir... jusqu'au plaisir.
Nombreuses sont les femmes qui ont ressenti leur premier orgasme toutes seules.
Il y a différentes façons de recourir à la masturbation: avec un sex toy, dans son bain, avec le pommeau de la douche ou simplement ses doigts. Si vous parvenez à ressentir du plaisir, voire à jouir, bingo, vous n'êtes pas frigide.
Ce qui ne signifie pas pour autant que tout va fonctionner comme par miracle avec chouchou.
Mais une chose est sûre, la machine n'est pas cassée !
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