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La sodomie

Hier encore ultramarginale et résolument taboue, la sodomie est aujourd'hui en France une pratique régulière pour environ 20 % des hommes et des femmes âgés de 20 à 50 ans. Elle choque ou fascine, mais laisse rarement indifférent.


« Depuis quelques temps, les jeunes femmes sont plus nombreuses à s'interroger sur cette pratique " constate le docteur Jacquemin-Le Vern, gynécologue et sexologue. Voici quelques conseils en réponse aux appréhensions les plus fréquentes des femmes »


Les hommes plus demandeurs

Aux dires des femmes, les hommes restent plus demandeurs. Elles s'interrogent sur cette pratique qui ne leur paraît pas toujours " normale ". Parmi ces femmes, certaines n'ont aucune envie d'essayer et d'autres expriment des réticences liées à la peur d'avoir mal ou de saigner. La question de l'hygiène revient aussi beaucoup. "Comme je le dis toujours à mes patientes qui osent aborder le sujet, remarque la sexologue, la sodomie ne doit jamais être pratiquée juste pour faire plaisir ou sous la menace du partenaire d'aller voir ailleurs. Il faut en ressentir l'envie, se sentir prête, sans quoi la personne risque de se bloquer à tout jamais." Pour que la sodomie reste un acte d'amour, il est important que la femme ne se sente pas niée en tant que femme, que l'homme n'adopte pas une attitude de dominateur et qu'il ne la prenne pas comme un objet.


Les risques de cette pratique " A partir du moment où les deux en éprouvent le désir, si cela se passe dans un contexte agréable de partage, les deux partenaires peuvent y prendre du plaisir, bien que l'anus ne soit pas un organe de jouissance ", observe la spécialiste. Comme lors de la pénétration vaginale, l'homme peut stimuler le clitoris de sa compagne. L'anus est un orifice très serré, qui n'est pas fait pour être pénétré dans ce sens, l'homme doit donc le faire avec douceur au risque de blesser sa partenaire, de la contracter et de rendre l'acte impossible. De même il ne faut pas négliger les risques liés à cette pratique : douleurs, saignements, fissures anales, hémorroïdes. L'usage d'un gel lubrifiant est vivement conseillé pour faciliter la pénétration. Enfin, il est préférable d'utiliser un préservatif si vous passez d'une sodomie à une pénétration vaginale.


Que peut cacher une demande trop fréquente ? " Il est vrai que si l'homme est très souvent demandeur, observe le docteur Jacquemin-Le Vern, cela peut-être perturbant pour la femme. Elle est alors en droit de se demander ce qu'elle représente en tant que femme aux yeux de son partenaire. La sodomie peut tout à fait cacher une homosexualité qui ne peut s'exprimer avec un homme. J'insiste sur le fait que la communication est très importante dans un couple quand l'un ou l'autre a envie de tenter cette expérience. "


Les 5 règles d'or de la sodomie :


1 : Y aller en douceur

Avant de réaliser une vraie pénétration anale, demandez à votre partenaire d’insérer un doigt, puis deux, en douceur, sans jamais forcer, le temps de vous habituer à cette nouvelle sensation. De longues caresses sont conseillées.


2 : Utiliser du lubrifiant

Pour cette zone fragile et resserrée, utilisez systématiquement du lubrifiant (le lubrifiant à base de silicone est fortement conseillé mais un lubrifiant à base d'eau spécialement conçu pour cette pratique sera très bien aussi), à l’extérieur et à l’intérieur. Certains sont conçus spécialement pour la sodomie, alors ne sautez pas cette étape, obligatoire pour prendre du plaisir à deux.

3 : Les positions adéquates

Bien que l’on imagine souvent que la sodomie se pratique exclusivement en position de levrette, on peut en fait varier les plaisirs à loisir (missionnaire, de côté…). Pour une première fois, la femme peut s’asseoir sur le partenaire, allongé, en lui tournant le dos. De cette manière, c’est elle qui contrôlera la pénétration.

4 : Règles d’hygiène

- Avant : pour plus de confort, un lavement est conseillé. Il s’effectue avec une petite poire.

- Après : Ne jamais faire suivre une sodomie d’une pénétration vaginale, au risque de contracter de graves infections. Si vous souhaitez tout de même goûter à cette pratique, utilisez un préservatif, pour la pénétration anale, à retirer par la suite.


5 : Fixer ses propres règles

La sodomie étant un acte délicat, souvent appréhendé par les femmes, c’est à elles de décider de la profondeur de la pénétration et du rythme à adopter. Ne laissez pas votre partenaire faire comme bon lui semble. C’est, malgré les apparences, vous qui tenez les rênes.


En conclusion, si la sodomie s’avère aujourd’hui de moins en moins taboue et sexuellement attractive, elle reste une pratique à laquelle il est préférable de s’adonner en connaissance de cause !

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